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Le blog de Patrick Derennes

Le blog de Patrick Derennes

il s'agit pour débuter du compte-rendu journalier d'observations naturalistes agrémentées de photos, réalisées lors d'un séjour en Espagne fin mai début juin 2005. il se développe depuis avec mes photos issues de Balades en Nature ou de Voyages.

Publié le par Patrick Derennes

Je reviens sur cette notion de muséographie de la nature (maintenant) artificielle développée ici (le titre était mauvais réflexion faite).

La nature artificialisée s'étend comme une mosaîque de milieux plus ou moins transformés : depuis la forêt amazonienne, presque mythique ("intacte"), avec, ponctuellement, quelques chasseurs cueilleurs jardinant déjà la forêt, et/ou agropastoraux pratiquant l'ouverture de clairière (déboisement avec ou sans incendie), jusqu'au centre-ville d'une conurbation où l'on trouve néanmoins quelques plantes rudérales des rues, des parcs et jardins, des pratiquants de l'ornithologie urbaine, etc., etc.

Je veux ici faire un focus sur ce que l'on nomme la conservation des milieux naturels (déjà artificialisés néanmoins).

Je relève qu'il y a deux tendances dans le cadre de la gestion des milieux naturels, toutes deux fondées cependant sur la volonté de conservation des espèces :

1 - la création de sanctuaires naturels, de réserves ayant pour but de protéger milieux et espèces, sorte de musée vivant, protégé de toute dégradation, contrairement à ce qui se passe autour de lui (interdiction d’éradication de la grande faune, de piégeage, etc.), excepté du tourisme : le « donner à voir » du musée, et excepté certaines activités humaines (urbaines, agropastoralisme, etc.), puisque la nature y est plus ou moins artificialisée de toute façon,

2 - le maintien « artificiel » d’ un milieu dans un état précis, afin qu’il n’évolue plus, afin de privilégier telles espèces au détriment de telles autres : entretien des paysages, des pelouses calcaires par exemple, etc., sorte d’écomusée du vivant, sans la dynamique du vivant.

Et puis il y a une 3ème tendance qui est celle de ne pas jouer le jeu de la conservation des milieux et des espèces, pourtant inscrite dans les textes régissant la vie de la communauté : lors de l’expansion naturelle des espèces (dynamique naturelle de colonisation des milieux, exemples l’expansion de la grande faune - mammifères, du renard urbain nocturne au lynx, au loup, par exemple -, du pic noir à la tourterelle turque, etc.), l'homme va décider non pas de s’adapter au phénomène, si nécessaire, c’est à dire s’il présente une concurrence ou interférence avec les activités humaines, mais de réguler celui-ci comme on dit pudiquement : officiellement avec entre autre le plan d’abattage de loups, par exemple, ou en laissant faire le braconnage, la mortalité routière, etc.

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